Paris Photo ! de retour pour une nouvelle édition au Grand Palais Ephémère, la Galerie 127 est ravie de vous y accueillir du 9 au 14 novembre prochain sur son stand E15 !
Avec une programmation riche et variée, représentative de l’identité culturelle de la galerie 127, seront exposés de façon concomitante des artistes et des oeuvres figurant à la fois le Maroc historique et le Maroc contemporain ; tout en persistant sur sa singulière dualité, partageant les représentations du Maroc par le biais des regards d’artistes marocains sur leur propre territoire, d’artistes de la diaspora et de celui – extérieur ……. mais néanmoins juste, d’artistes étrangers au territoire.
Dans sa partie historique, nous proposerons des tirages Vintage de Jean Besancenot (1902-1992), figure injustement méconnue de l’histoire de l’art, issus des divers voyages du photographe – peintre – ethnologue ayant parcouru le Maroc au milieu des années 30 et qui révèle alors les trésor des traditions, cérémonies, costumes, parures et autres richesses du pays, majoritairement des portraits de femmes.
Pièces uniques, tous les tirages sont annotés de la main de l’auteur.
Le fond Jean Besancenot est détenu par l’Institut du Monde Arabe, le Musée du quai Branly et le M.A.H.J.
De la même façon, vous y retrouverez les débuts de la photographie marocaine – à partir des années 1980 – à travers les prismes des photographies de Daoud Aoulad-Syad, qui témoigne, avec une force graphique et poétique, son attachement à la culture populaire, aux arts forains et à la mémoire collective ; la Maison Européenne de la Photographie lui a consacré une exposition en 2015.
Tout comme celles de Joseph Marando, né a Agadir , qui, si il a toujours eu à cœur d’orienter sa photographie dans les domaines du reportage social et documentaire, nous livre dans ce « retour au pays natal » datant des années 90 – des images liées au quotidien, destinées à enrichir la future mémoire patrimoniale.
Jean-Marc Tingaud, quant à lui, nous donnera à voir ses « paysages intérieurs » : derrière les objets les plus anodins, les bouts de mur ou de ficelle, l’artiste traque l’histoire et l’âme des gens qu’il visite – marquant un territoire, celui de la mémoire intime, du portrait désincarné. Les premiers « paysages» d’ «Intérieurs » ont été réalisés au Maroc fin des années 80 alors qu’il y est détaché comme instituteur. Très attaché au Maroc, il réalisera en 1999 une série sur les Medinas de nuit et – pour la petite histoire – il initiera quelques années plus tard Yto barrada à la photographie …
A leurs côtés, sera également présentée « Inhabited by imaginings We Did not choose » série dont les photographies mises en scène de Yasmina Bouziane, (française et marocaine née aux Etats-Unis), sont constitutives de ses intentions artistiques, en restaurant l’intégrité des Marocaines qui, jadis, furent photographiées pour le recensement des différentes physionomies arabes. A la façon des cartes postales anciennes, usant de la mise en scène du studio, la photographe incarne devant son objectif tous les rôles du modèle à celui du photographe.
Cette série réalisée au début des années 1990 marque un tournant dans l’histoire de la photographie marocaine. Des 38 autoportraits de la série 11 sont inédits.
Parallèlement à son désir de réactiver des travaux « patrimoniaux », la galerie 127 pour la partie contemporaine, met l’accent sur les femmes photographes. A l’exception de la nouvelle série d’Hicham Gardaf, dans laquelle les structures en cannelle construites par l’artiste à partir de matériaux qu’il trouvait habituellement dans sa maison d’enfance à Tanger, lui permettent d’explorer des sujets universels tels que la nostalgie et la mémoire, en écho à son expérience d’immigré marocain vivant aujourd’hui au Royaume-Uni.
Parmi ces femmes photographes nous retrouverons des artistes déjà reconnues telles que Carolle Bénitah, nous faisant découvrir sa nouvelle série « La vie des autres ».
A partir de photographies trouvées à Jaffa, provenant de famille d’immigrés de Lodz, Munich, Izmir ou encore Sofia et qui tels des talsimans les ont apportés avec eux. L’artiste appose sur 7 images un motif décoratif de papier peints qu’elle perce laissant apparaitre en transparence – par le liais d’une boite lumineuse – une photographie de migrants trouvées sur internet, qui eux aussi sont à la recherche de foyer accueillant.
Fatima Mazmouz présentera la deuxième partie de la série « Des Monts et mères veillent » (présentée en 2019) dans laquelle elle aborde la thématique du « corps magique » – « Esoter II » explorant l’univers féminin et poétique en lien avec la nature – via l’univers du bestiaire, marquant son désir de déconstruction de la culture sociale et politique.
De même, la nouvelle série « Chez Moi » de l’artiste franco-kabyle Sara Imloul, réalisée lors du confinement, nous révèle un univers mystérieux dans lequel « l’espace devient le théâtre d’un eden ».
Calotype en 20 x 25 cm, la série « Chez moi » fait l’objet d’une monographie édité grâce à l’appui du CNAP en coédition avec Filigranes.
Une signature est prévue sur le stand le vendredi 12 Novembre à 16h.
Pour la première fois à Paris Photo nous dévoilerons également de jeunes photographe telles que Mouna Saboni – présentée aussi en parallèle au Salon « App roche » proposée par Caroline Stein, commissaire – qui interroge son propre rapport aux territoires (sur lesquels elle évolue) et celui des individus à leur environnement. Mêlant poésie, expression plastique et photographie, la jeune artiste franco-marocaine nous livre un univers lyrique de l’intime.
Le CNAP acquiert à cette occasion une des oeuvres de Mouna Saboni qui figure dans le parcours qu’il propose en soutien aux femmes artistes.
Par ailleurs, les « abstractions » de Sandrine Rousseau, dont les premières prises de vue de cette série ont été réalisées au Maroc, explorent formes, textures, couleurs et lumières. Ses images marquées par leur graphisme – entre épurement et simplicité – apparaissent comme l’expression de son univers intérieur tout en capturant l’essence d’un lieu à travers un détail ou une forme signifiant un tout.
Remarquée par la Banque JP Morgan, un de ses triptiques sera parrallèelemnt exposés dans leur espace.
L’unité de ces artistes – riches de leurs différents langages plastiques et esthétiques – se retrouve dans leur quête permanente d’identité, interrogeant leur mémoire personnelle intimement liée au territoire.
Depuis juin 2020, la Galerie 127, a ouvert un nouvel espace à Montreuil. Ce nouvel espace a permis de diversifié d’élargir la proposition artistique de la galerie. Dans cet esprit, nous présenterons également sur le stand des oeuvres inédites de l’artiste Gabrielle Duplantier, actuellement en résidence pour Images Singulières à Sète, qui nous rapporte des images où la puissance des formes entre mouvements suspendus, paysages organiques, instants crépusculaires, portraits habités de femmes ou d’enfants, poursuit l’affirmation, inquiète en même temps qu’obstinée, de son point de vue de sujet, moins attaché à figer la réalité qu’à lui réclamer un droit de regard.
Afin de soutenir les artistes qui devaient avoir leur place dans l’édition de 2020, la Galerie 127 occupera un mur de son stand dit « du jour » permettant de révéler ou de redévoiler des oeuvres d’artistes comme Denis Dailleux , Rima Samman, Tina Merandon et Raed Bawayah.